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Jessica Beauchemin Wins the Prix François-Houdé

Beaming with pride, it is my honor to announce that Jessica Beauchemin

has won the Prix François-Houdé in Montréal, a prize for excellence in new craftsmanship. The contest is a collaboration between the Ville de Montréal and the Conseil des métiers d’art du Québec.

(You may click on these images to see larger versions of them.)

She won it with her new series, Bestiaire,

Bestiaire I - Dasyatis sephen

Bestiaire I – Dasyatis sephen, 2011
Medium: Black Ebony, Movingui Veneer, Stingray polished and non polished
Finish: Linseed Oil and Beeswax
Techniques: Bending, Sculpture, Marquetry
Dimensions: 26 x 10.5 x 3 cm
Photographer: Nicolas Chentrier

She told us how adopting a personal sense of time was essential to being an artist. In Jessica Beauchemin: Collection Bestiaire and A Sense of Time, she allowed us to look inside her creative process, “À une époque où le temps est calculé en efficacité et en rentabilité, mon travail de création, axé sur le détail, la précision et la minutie, se veut un éloge du temps.”

English translation:
“In an era where efficiency and profitability define its value, my creative work eulogizes an older calculation of time, when its purpose focused on applying thorough accuracy to minute details.”

This allowed her achieve harmony as she mastered marquetry with stingray, feathers, and mother of pearl. The masterpiece hair combs she created in the silence of her convictions were recognized by the real world this year.

Congratulations to the Prix François-Houdé lauréate, the sublime Jessica Beauchemin.

Jessica Beauchemin: Collection Bestiaire and A Sense of Time

 

Ms. Beauchemin writes in French. English speakers may read a translation in the first comment.

Bestiaire I - Dasyatis sephen

Bestiaire I – Dasyatis sephen, 2011
Medium: Black Ebony, Movingui Veneer, Stingray polished and non polished
Finish: Linseed Oil and Beeswax
Techniques: Bending, Sculpture, Marquetry
Dimensions: 26 x 10.5 x 3 cm
Photographer: Nicolas Chentrier

Bestiaire II - Alcedo atthis

Bestiaire II – Alcedo atthis, 2011
Medium: Black Ebony, Black Ebony and Tinted Sycamore Veneers, Kingfisher Feathers
Finish: Beeswax
Techniques: Bending, Sculpture, Marquetry
Dimensions: 30.5 x 9 x 4.5 cm
Photographer: Nicolas Chentrier

Bestiaire III - Pinctada

Bestiaire III – Pinctada, 2011
Medium: Black Ebony, Bleached Anegre Veneer, Mother of pearl
Finish: Beeswax
Techniques: Bending, Sculpture, Marquetry
Dimensions: 20.5 x 10.5 x 7 cm
Photographer: Nicolas Chentrier

La recherche et le dépassement font partie intégrante de mon travail de création. À l’automne 2011, j’ai eu la chance de réaliser un projet de recherche dont l’objectif était d’apprendre à travailler trois matériaux traditionnels d’origine animale – le galuchat, les plumes et la nacre. Ce projet m’a permis de maîtriser et d’intégrer ces matières à mes créations. Au final, j’ai créé le triptyque Bestiaire, une collection de trois ornements de coiffure sculpturaux : Bestiaire I – Dasyatis sephen; Bestiaire II – Alcedo atthis et Bestiaire III – Pinctada.

À travers ce projet, j’ai pris conscience de l’importance du temps dans ma démarche artistique. À une époque où le temps est calculé en efficacité et en rentabilité, mon travail de création, axé sur le détail, la précision et la minutie, se veut un éloge du temps. Plus une pièce exige de moi temps, application et précision, plus j’ai l’impression de respecter la matière et d’être en harmonie avec mon art. À l’image des artistes et artisans d’une autre époque, je souhaite valoriser le geste et le temps associé à sa maitrise.

Je veux poursuivre dans cette voie, en prenant le temps d’explorer de nouvelles matières en association avec le bois. Je souhaite également développer l’aspect sculptural de mes pièces; créer des œuvres indépendantes dont on oublie la fonction.

À suivre… dans quelque temps…

कंघी

To explore or purchase these museum pieces of modern art, please visit the web site of Jessica Beauchemin

Jessica Beauchemin: A Question that Resides in My Step

par Jessica Beauchemin:

Une réflexion, un questionnement qui habite présentement ma démarche…
l’esthétique et l’utilité dans les ornements de coiffure contemporains.

L’esthétique est établie par plusieurs éléments : les formes, les couleurs,
les techniques, les matériaux employés, etc. Dans l’univers des ornements de
coiffure, ces éléments sont très variés. Prenons simplement l’exemple de la
forme, on peut parler soit de peignes, d’aiguilles, de couronnes, de
diadèmes, de barrettes, et ainsi de suite. Les époques, les cultures et les
modes ont modelé ces différents éléments. Ainsi, de nos jours, il me semble
exister une grande ouverture au niveau de l’esthétique de l’ornement de
coiffure.

La question de l’utilité m’apparaît plus délicate. D’un point de vue
littéral, l’ornement de coiffure se veut un accessoire-bijou décorant et/ou
supportant la coiffure. Certaines époques et cultures ont associé aux
ornements de coiffure des fonctions symboliques et sociales plus larges –
spiritualité, fertilité, rapport à l’autre, etc. Qu’en est-il maintenant?

L’ornement de coiffure contemporain est-il prisonnier de sa première
utilité, victime de son identité d’accessoire de tête?

Ne pourrait-il pas être, également, un média d’expression artistique
reconnu?

C’est-à-dire une « esthétique » inspirant la création d’ornements-sculptures
non utilitaires; telle, par exemple, la courtepointe. Traditionnellement
connu comme un objet utile au quotidien, la courtepointe a su évolué pour
devenir également un mode d’expression artistique accepté : la courtepointe
d’art. Peut-il en être de même pour l’ornement de coiffure?

Existe-t-il une ouverture, un intérêt, un marché pour l’ornement de coiffure
d’art contemporain?

How I stumbled upon hair ornaments…

By Jessica Beauchemin:

I stumbled upon hair ornaments by chance, and to this day, I am still moved by this surprising story…

Following studies in Artistic Cabinet-Making and work in a small shop, very soon I felt the need to make woodworking my own, to develop a more personal approach to my trade. With this in mind, I started looking for the perfect medium, the element that would become the focus of my practice.

Through my research, I came across a wonderful book: Le Peigne dans le Monde by Robert Bollé (“Combs of the World”). Mr Bollé comes from a family of comb makers from Oyonnax, former “comb capital of the world.”

Following the two Great Wars, comb popularity declined. Thus, in  1946, Robert’s father Georges Bollé made the first nylon pair of glasses in the world. In 1978, Robert Bollé took over his father’s business. Even though they were now making only glasses, Bollé went around the world and methodically collected anything that was called a comb. He gathered an exceptional collection, most of which is kept today at the Musée du Peigne et de la Plasturgie d’Oyonnax. That is how Robert Bollé came to write this book, and this is how I discovered hair ornaments. This discovery was more than crucial in my young career.

From that moment on, I directed my experimentations primarily on hair ornaments, which offered me a richness in conceptual, aesthetical and technical possibilities. About a year later, during a professional trip to France, I had the great pleasure to visit the Comb Museum in Oyonnax. This was an exceptional event for me.

Following this visit, the Museum curators acquired three of my hair ornaments.

That is how, only a few years after launching myself in comb-making, I had the great honour to enter the collection that had inspired it all…

Of course, I alone cannot claim to revamp sophisticated hair ornaments. Rather, I wish to keep a tradition alive, and to bring a personal interpretation to this mythical accessory. I chose exception and rarity for the love of the material and know-how…

My first hair ornaments experimentations…